« Dans les Ehpad, on va à la catastrophe ! » C’est le cri d’alerte de Françoise Desimpel, directrice de l’Ehpad de Saint-Germain-la-Ville, près de Châlons-en-Champagne.
« Il faudra que les responsables paient »
« Pour l’instant, nous vivons dans une bulle. Mais si le virus passe dedans, nous serons tous pris. On va à la catastrophe. Et ce ne sera pas faute d’avoir alerté les autorités. Régulièrement, je harcèle l’agence régionale de santé et régulièrement, on me répond la même chose, à savoir qu’on ne nous donnera des masques en quantité seulement quand il y aura un cas avéré. Mais c’est avant qu’il faut les donner ! Le danger, ce ne sont pas les résidents qui ne sortent pas mais les aides-soignantes qui rentrent chez elles chaque soir au contact de personnes qui peuvent transmettre la maladie. Dans l’établissement, 95 % des résidents sont atteints de troubles cognitifs. On ne peut pas avoir quelqu’un devant la porte de chaque chambre pour leur interdire d’en sortir. Comment voulez-vous qu’ils comprennent cette situation ? » Françoise Desimpel s’estime complètement démunie.
* Extrait du journal "L’Union"